1. |
L'invention du monde
04:16
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tempête dans la gueule du tigre
une rue entre mes bras
les directions sont mélangées
un vent couve sous nos pas
toutes les nouvelles laissent impavide
la pendule chancela
un poisson, un chien, un homme
médailles accrochés aux oreilles
de l'herbe brûlait sans se consumer
transparente comme une bouteille
les centimètres de ton poignard
une lueur sertie dans mon œil
pousse la porte des visages
la certitude des torrents de sang
hennissements d'un sol qu'outrage
la poussière des âmes des vivants
un bond lumineux de désir ou de rage
face aux étoiles les mains pleines de fleurs
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2. |
Méduse
07:31
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Coiffée de vipères,
Faisant couler l’ichor,
Hirsute mégère,
Je refuse le mors,
Vos bonnes manières,
Qui voudraient enclore,
En l’urne cinéraire,
Ma vie de météore.
Nevermore nevermore etc.
Me traite de laide
Toutes les pécores
Mais libre tenthrède
Je change de décor.
Tant pis pour l’aède
Qui pleure sur mon sort
Couleur de la guède
Sera son tussor.
Nevermore nevermore etc.
La tête tranchée
Par une claymore,
La clameur mouchée
Je n'ai aucun remords,
Je meurs embrochée
Par un matador,
Sur mon corps, juché,
Persée le sémaphore.
Nevermore nevermore etc.
Entre les chimères
Et les lécanores,
J’enfouissais, cnidaire,
Mon petit trésor :
Un cheval ailé
Que mon sang fait éclore,
Au sabot inspiré
D’où naîtra de l’or.
Ou ou ou ou ou etc.
Sous l’épaisse pierre de mon regard mort, follement j’enterre mes rêves madrépores.
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3. |
A remontant un escalier
05:13
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Fol Amour, Fol Amour, Fol Amour
Fortuite rencontre dans un escalier où avec toi je vivrais
Or d'un soleil dévastant dont l'aire s'emplit soudain
Le visage cuivre-coquelicot de la stupeur où l'instant nous capture
Accrochant des sourires à nos pas glissant sur des marches de cristal
Miroir où contempler la fuite de nos regards éperdus dans une explosions de "JE T'AIME !!!"
Obtient que je demeure l'abeille enivrée par la groseille de ton cœur
Ubiquiste surgissement dans la renverse de mes jours décomposés
Ravissement cubiste où je voudrais être ...
... car sans toi je suis à peine.
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4. |
La haine
12:53
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J’ai du poison dedans le cœur
Est-ce là raison de verser pleurs
De ce que partout la haine
Répand sa mauvaise graine
Mange les fleurs )×3
De ce que tu n’as pas semé
Mange les fleurs )×3
De ce que tu as empoisonné
Vautré sur son trône de diamant
Mister Bank, nonchalamment
Fait exécuter du parlement
Tous les membres déviants
Qui n’avaient pas prêté allégeance et serment
À l’hégémonie du Dieu Argent
Guerres et batailles à la grenade-pomme
Éparpillent les fils d’Adam
En une pluie de petits morceaux d’hommes
Qui mélange son sang
à l’acide chloroforme
De nos immenses champs
Qu’un beau jour verra fleurir comme
Un charnier au Printemps
Un grand Pan, papillon de nuit
Crève les yeux d’enfants démunis
Qui coupent les doigts de leur maman chérie
Avant d’aller au lit rejoindre Saint-Père-Touche Pipi
Tandis qu’on empale, idole jolie
Tous les infidèles au nom de ton Paradis
Vois cette engeance lamentable
De cons sanguins consanguins
À l’intolérance redoutable
Aux relents de purin
Qui extermine son semblable
Coupable de démesure
Parce que son imaginaire minable
N’en peut saisir l’envergure
Que hurler encore pauvre miette
Tandis que partout l’ordure
S’amoncelle sur la planète
Devenue pis que pourriture
Faut-il qu’une étoile inquiète
S’écrase un jour sur la figure
De ces saccageurs de nature et de bêtes
Pour qu’enfin cesse cette torture ?
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5. |
Aoutch
03:46
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Quitte tes babouches et cède au baiser
Donne-moi ta bouche à élucider
J’aime qu’on se touche sans rien décider
Cesse d’être souche laisse-toi déniaiser
Chois de ce piédouche qui t’a congelé
Glisse au fond de l’ouche roide et craquelée
Lascive escarmouche qui va nous conjuguer
Nos corps feront mouche pour tout conjurer
Vois ce fier cartouche dressé pour t’aimer
Mais si tu n’y touches comment essaimer
Si tu t’effarouches de ce geste trop leste
Ouvre donc ta couche à Dame la peste
Mon bien-aimé s’en est en allé
Emportant mon cœur désolé ) bis
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6. |
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De mon ciel, les étoiles se sont retirées,
Un désarroi sidéral envahit mes pensées.
Démentielles les cadences de productivité,
En truelles mes mains ont été transformées.
Officiel est ce temps de service employé
À exploiter les richesses qui nous étaient données
Pour le compte de chefs plein de cupidité,
Capitalisant le monde en toute impunité,
Logique industrielle qui a tout dévasté.
Je me suis tant courbé que mon dos tout vouté
Fait se tordre mes mots et mourir mes idées.
Combien pestilentielle cette existence dévoyée,
Et puis artificielle cette retraite « méritée »
Quand le patron décide de me renvoyer
Alors que de ma vie, dont je suis dépouillé,
Ne reste qu’une cendre
Je veux descendre de ce train de l’enfer
Je veux suspendre ce mécanisme de la misère
Je veux arrêter de travailler, je veux arrêter de travailler, je veux arrêter de travailler, je veux arrêter de travailler.
Debout mon humain, mieux vaut cesser le travail,
Debout, debout et ne plus jamais travailler.
Debout mon humain, mieux vaut cesser le travail,
Debout, debout et ne plus jamais travailler.
Ne plus jamais travailler, ne plus jamais travailler, ne plus jamais travailler, etc.
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7. |
Tiens ta parole
06:41
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T’excuse même pas
Les oranges pourrissent
Mêlées à ton pas
L’excrément et la pisse
T’as signé le trépas
D’une amitié que tu trompas
Ma confiance au supplice
Vois mes poils qui se hérissent
Tiens ta parole ou bien tais-toi) × 3
Tiens ta parole !!
Tu fais briller en songe
Un pays de fausses merveilles
Tandis que tes mensonges
Ont souillés mes pauvres oreilles
Tes palabres à rallonge
Sont cause qu’avec une éponge
Je t’efface pareille
À une morve au réveil
Tiens ta parole ou bien tais-toi) × 3
Tiens ta parole !!
Si jamais nos chemins
Devaient à nouveau se croiser
Sois en bien certain
Je ferais tout pour t’éviter
L’oubli dedans la main
La pensée libre de venin
Je cueille à l’oranger
Des fruits d’un goût plus raffiné
Tiens ta parole ou bien tais-toi) × 3
Tiens ta parole !!
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