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1.
tempête dans la gueule du tigre une rue entre mes bras les directions sont mélangées un vent couve sous nos pas toutes les nouvelles laissent impavide la pendule chancela un poisson, un chien, un homme médailles accrochés aux oreilles de l'herbe brûlait sans se consumer transparente comme une bouteille les centimètres de ton poignard une lueur sertie dans mon œil pousse la porte des visages la certitude des torrents de sang hennissements d'un sol qu'outrage la poussière des âmes des vivants un bond lumineux de désir ou de rage face aux étoiles les mains pleines de fleurs
2.
Méduse 07:31
Coiffée de vipères, Faisant couler l’ichor, Hirsute mégère, Je refuse le mors, Vos bonnes manières, Qui voudraient enclore, En l’urne cinéraire, Ma vie de météore. Nevermore nevermore etc. Me traite de laide Toutes les pécores Mais libre tenthrède Je change de décor. Tant pis pour l’aède Qui pleure sur mon sort Couleur de la guède Sera son tussor. Nevermore nevermore etc. La tête tranchée Par une claymore, La clameur mouchée Je n'ai aucun remords, Je meurs embrochée Par un matador, Sur mon corps, juché, Persée le sémaphore. Nevermore nevermore etc. Entre les chimères Et les lécanores, J’enfouissais, cnidaire, Mon petit trésor : Un cheval ailé Que mon sang fait éclore, Au sabot inspiré D’où naîtra de l’or. Ou ou ou ou ou etc. Sous l’épaisse pierre de mon regard mort, follement j’enterre mes rêves madrépores.
3.
Fol Amour, Fol Amour, Fol Amour Fortuite rencontre dans un escalier où avec toi je vivrais Or d'un soleil dévastant dont l'aire s'emplit soudain Le visage cuivre-coquelicot de la stupeur où l'instant nous capture Accrochant des sourires à nos pas glissant sur des marches de cristal Miroir où contempler la fuite de nos regards éperdus dans une explosions de "JE T'AIME !!!" Obtient que je demeure l'abeille enivrée par la groseille de ton cœur Ubiquiste surgissement dans la renverse de mes jours décomposés Ravissement cubiste où je voudrais être ... ... car sans toi je suis à peine.
4.
La haine 12:53
J’ai du poison dedans le cœur Est-ce là raison de verser pleurs De ce que partout la haine Répand sa mauvaise graine Mange les fleurs )×3 De ce que tu n’as pas semé Mange les fleurs )×3 De ce que tu as empoisonné Vautré sur son trône de diamant Mister Bank, nonchalamment Fait exécuter du parlement Tous les membres déviants Qui n’avaient pas prêté allégeance et serment À l’hégémonie du Dieu Argent Guerres et batailles à la grenade-pomme Éparpillent les fils d’Adam En une pluie de petits morceaux d’hommes Qui mélange son sang à l’acide chloroforme De nos immenses champs Qu’un beau jour verra fleurir comme Un charnier au Printemps Un grand Pan, papillon de nuit Crève les yeux d’enfants démunis Qui coupent les doigts de leur maman chérie Avant d’aller au lit rejoindre Saint-Père-Touche Pipi Tandis qu’on empale, idole jolie Tous les infidèles au nom de ton Paradis Vois cette engeance lamentable De cons sanguins consanguins À l’intolérance redoutable Aux relents de purin Qui extermine son semblable Coupable de démesure Parce que son imaginaire minable N’en peut saisir l’envergure Que hurler encore pauvre miette Tandis que partout l’ordure S’amoncelle sur la planète Devenue pis que pourriture Faut-il qu’une étoile inquiète S’écrase un jour sur la figure De ces saccageurs de nature et de bêtes Pour qu’enfin cesse cette torture ?
5.
Aoutch 03:46
Quitte tes babouches et cède au baiser Donne-moi ta bouche à élucider J’aime qu’on se touche sans rien décider Cesse d’être souche laisse-toi déniaiser Chois de ce piédouche qui t’a congelé Glisse au fond de l’ouche roide et craquelée Lascive escarmouche qui va nous conjuguer Nos corps feront mouche pour tout conjurer Vois ce fier cartouche dressé pour t’aimer Mais si tu n’y touches comment essaimer Si tu t’effarouches de ce geste trop leste Ouvre donc ta couche à Dame la peste Mon bien-aimé s’en est en allé Emportant mon cœur désolé ) bis
6.
De mon ciel, les étoiles se sont retirées, Un désarroi sidéral envahit mes pensées. Démentielles les cadences de productivité, En truelles mes mains ont été transformées. Officiel est ce temps de service employé À exploiter les richesses qui nous étaient données Pour le compte de chefs plein de cupidité, Capitalisant le monde en toute impunité, Logique industrielle qui a tout dévasté. Je me suis tant courbé que mon dos tout vouté Fait se tordre mes mots et mourir mes idées. Combien pestilentielle cette existence dévoyée, Et puis artificielle cette retraite « méritée » Quand le patron décide de me renvoyer Alors que de ma vie, dont je suis dépouillé, Ne reste qu’une cendre Je veux descendre de ce train de l’enfer Je veux suspendre ce mécanisme de la misère Je veux arrêter de travailler, je veux arrêter de travailler, je veux arrêter de travailler, je veux arrêter de travailler. Debout mon humain, mieux vaut cesser le travail, Debout, debout et ne plus jamais travailler. Debout mon humain, mieux vaut cesser le travail, Debout, debout et ne plus jamais travailler. Ne plus jamais travailler, ne plus jamais travailler, ne plus jamais travailler, etc.
7.
T’excuse même pas Les oranges pourrissent Mêlées à ton pas L’excrément et la pisse T’as signé le trépas D’une amitié que tu trompas Ma confiance au supplice Vois mes poils qui se hérissent Tiens ta parole ou bien tais-toi) × 3 Tiens ta parole !! Tu fais briller en songe Un pays de fausses merveilles Tandis que tes mensonges Ont souillés mes pauvres oreilles Tes palabres à rallonge Sont cause qu’avec une éponge Je t’efface pareille À une morve au réveil Tiens ta parole ou bien tais-toi) × 3 Tiens ta parole !! Si jamais nos chemins Devaient à nouveau se croiser Sois en bien certain Je ferais tout pour t’éviter L’oubli dedans la main La pensée libre de venin Je cueille à l’oranger Des fruits d’un goût plus raffiné Tiens ta parole ou bien tais-toi) × 3 Tiens ta parole !!

about

Textes et compositions : élodie brochier / Arrangements : PUZZLE
Album enregistré par david metzner à Cadenbronn (février/mai 2014), mixé et matricé par stefan zintel (septembre 2014)
label : www.tildmusic.com
photo : geoffroy muller, conception pochette cd : bernd wegener

credits

released January 20, 2015

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puzzle Lorraine, France

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